samedi 28 février 2015

GRACIEUSES

Dimanche 29 mars à Saint-Jean du Gard
XIèmes Rencontres du film documentaire Luttes & résistances

14h : Documentaire avant-première « film des ados » co-réalisé par 9  adolescents de Saint Jean du Gard (projet Abraham Mazel en partenariat avec l’Oustal, Orian Bentaala, Isabelle Bourgueil,Philippe Simon, réalisateurs, montage Christian Ugolini)
France, Saint Jean du Gard, 2015
Présentation en présence de toute l’équipe

15h « Les gracieuses » 80 minutes, 2014 Fatima Sissani
Les Gracieuses : Myriam, Sihem, Khadija, Kenza, Rokia et Leïla. Six copines qui se connaissent depuis l’enfance et ne se sont jamais quittées. Elles vivent dans la même cité HLM de la région parisienne qui les a vues grandir. Six jeunes femmes entre 21 et 28 ans, fières et indépendantes, qui veulent qu’on les accepte avec leurs paradoxes et revendiquent le droit à la singularité. Filmant au quotidien leur amitié aussi généreuse qu’exigeante, la réalisatrice nous fait partager leur vision de la religion, des relations hommes/femmes, de la politique, du travail, de la sexualité. Et dès que l’on croit tenir un stéréotype, elles le font voler en éclats.Un regard sur la banlieue. Avec le sourire.
Débat avec Fatima Sissani, réalisatrice

17h « Nous jetterons la mer derrière vous »  72 minutes, 2014 N. Aubry, A. Mangeat, C. Juillard & J. Gomas
Dans plusieurs pays du Moyen-Orient et de l'Asie centrale, on jette de l'eau derrière celui qui s'en va pour qu'il revienne en bonne santé. On les appelle, migrants, kaçak, métanastes alors qu'ils sont Aziz, Sidiqi, Housine, Younes. Nous traversons avec eux ces villes non-lieux et ces zones frontières, grandes comme des pays entiers. Du foyer au chaos de la Grèce en crise, en passant par les rues d'Istanbul. En filigrane de ce voyage, les rêves, les espoirs qu'ils portent. Il n'en est qu'à son début, et ne trouvera peut-être jamais de fin. C'est l'histoire d'une Europe, de ses réalités, de ses frontières et de ses polices. C'est une histoire d'exil. Comment se raconter, dire son voyage, quand il s'agit de sa vie. Le film est cette rencontre, un voyage croisé qui permettrait la parole. A l'instar d'une frontière, de la langue, des statuts, des lieux possibles pour se voir, on se croise et on s'arrête. Un autre voyage commence alors. Et c'est l'eau de toutes les mers traversées que nous jetons derrière leurs pas.
Débat avec Anouck Mangeat réalisatrice

19h/20h : Repas

Dimanche soir Soirée exceptionnelle :
Projection de deux grands films de l’histoire du cinéma
Présentés et commentés par Philippe Simon, réalisateur et critique de cinéma

20h30 « Les maîtres fous » 30 minutes, 1955 Jean Rouch
Le documentaire illustre les pratiques rituelles de la secte religieuse des Haoukas pratiquées par les immigrés pauvres d'Accra (Ghana). Ces rites consistent en l'incarnation par la transe des figures de la colonisation (le gouverneur, la femme du capitaine, le conducteur de locomotive, etc.) et s'organise autour d'une confession publique, de chorégraphies frénétiques et de sacrifices d'animaux (poules, chien). Jean Rouch expliquera que « ce jeu violent n'est que le reflet de notre civilisation ».

21h30 « Ellis Island - traces » 65 minutes, 1980 Perec et Boher
Ellis Island: une île située juste en face de Manhattan, la plate-forme d'accueil des migrants européens vers les Etats-Unis. 16 millions y sont passés entre la fin du XIXème et le début du XXème siècle, pour un séjour plus ou moins long suivant s'ils ont eu la fortune de ne pas être malade ou suspect. Ellis Island, sorte de purgatoire laïc, antichambre du rêve américain, a été surnommée dans toutes les langues des migrants "l'île aux larmes". L'île a vu des espoirs déçus, des attentes interminables, des séjours en hôpital (on tombait souvent malade pendant la longue traversée en bateau), des séparations à l'intérieur même des familles (un enfant de plus de 10 ans était renvoyé seul en Europe s'il était inapte à être accueilli sur le sol américain car malade ou handicapé). Après une traversée très éprouvante dans les cales en 3ème classe (la plupart des migrants d'Ellis Island - ceux qui voyageaient en 1ère étaient accueillis automatiquement car assez riches), il arrivait que l'on ne soit jamais autorisé à fouler le sol américain, et qu'on soit réduit à contempler la statue de la liberté à distance, depuis l'île.

Prix d’entrée libre (à l’appréciation des participants) - l’argent collecté sert à payer les frais de voyage, hébergement et repas de nos invités, les droits de projection des films, une partie du travail des uns et des autres, musiciens et techniciens, les affiches et programmes, etc.

Renseignements : maison.mazel@gmail.com  - 04 66 85 33 33

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