22es Rencontres d'été: »Résister au temps? »
GPS/Les Hauts de Falguières
Le temps d'une vie et le désir d'éternité. Le temps d'une législature et celui de la terre. Le temps de travail et celui « pour soi ».Les commémorations, la construction de la mémoire ,la sanctuarisation du patrimoine, la négation du futur.
Il y a de nombreuses manières de lire cette interrogation et elles nous touchent toutes.Conférences, débats, expositions, ateliers, lecture, musique, stands et lâcher *de livres .
Tout le w.e. :
*Lâcher de livres par l'association « Voyages culturels » d'Ales. Les livres que vous choisirez vous appartiendront. Et si le coeur vous en dit, vous pouvez les remplacer par ceux que vous souhaitez léguer à votre tour pour qu'ils poursuivent leur voyage.
« Cabinet de curiosités », avec Marthe Omé.
Vendredi 29 juin – soirée inaugurale
salle R.L.Stevenson à St Jean du Gard
21h00 – Catherine Larrère: Résister au temps avec la nature
Si protéger la nature c'est résister contre les destructions ignorantes, s'agit-il de mettre la nature à l »abri ou d'en accompagner la dynamique temporelle? Nous voudrions étudier les dimensions temporelles de la protection de la nature et les façons de faire qui y sont liées : conserver, évoluer, orienter, initier….
Catherine Larrère, philosophe, est professeure émérite à l'Université Paris 1-Panthéon-Sorbonne. Spécialiste de philosophie morale et politique, elle a contribué à introduire en France les grands thèmes de l'éthique environnementale d'expression anglaise, et à développer la philosophie environnementale, autour des questions de protection de la nature, de prévention des risques et de justice environnementale. Après Les philosophies de l'environnement (PUF 1997) et, avec Raphaël Larrère, Du bon usage de la nature, Pour une philosophie de l'environnement (Aubier 1997, Champs Flammarion 2009), elle a récemment publié, toujours avec Raphaël Larrère, Penser et agir avec la nature, une enquête philosophique, Paris, La Découverte, 2015, ainsi qu'un collectif, Les inégalités environnementales, Paris, PUF, 2017. Elle a également préfacé la traduction de l'article de Christopher Stone, Les arbres doivent-ils pouvoir plaider ? (Lyon, Le passager clandestin)
Samedi 30 juin
Maison Mazel, Falguières
à 4kms de St-Jean du Gard. Fléché depuis les feux tricolores à St Jean du Gard. Parking
9H/12h Atelier théâtre animé par Jean Delval, comédien-animateur, metteur en scène.: A la recherche du temps perdu… par notre faute.Max 8 participants maximum :s'inscrire au 0656769690.
Présentation de l'atelier théâtre dimanche à 18h pendant l'apéro final.
Acteur et metteur en scène .(« Karl Marx, le retour », « La fin de l'homme rouge »)
« Chacun-e vient avec ses textes de prédilection. Lecture. Mise en voix et peut-être mise en espace. Mais tout dans la spontanéité et la simplicité. Pas question d'éplucher les coccinelles, nous sommes là pour, si possible, détendre l'atmosphère, voire foutre un joyeux bordel ou amener des questions d'une infinie profondeur capables de précipiter les orateurs sérieux à la recherche du temps perdu… par notre faute.
Ma présentation ? Ça tient en deux mots : comédien-animateur, metteur en scène. Vocation politique : agitateur. »
11h00 Françoise Larribe : « Une aussi longue attente. »
Sous forme d'échange, F.Larribe évoquera son expérience de prisonnière retenue au Mali par les Djihadistes de l'AQMI durant 6 mois, et l'attente du retour de Daniel, son mari, retenu 2 ans 1/2 de plus.
« Une aussi longue attente….
Qu'il s'agisse de I'attente partagée avec Daniel durant notre captivité commune ou
de celle de son retour, le temps inexorable s'est étiré trop souvent au ralenti mais
parfois en de fulgurantes accélérations.
Durant notre détention et par la suite, nous nous sommes souvent interrogés sur
cette notion du temps. Quelle temporalité donner à des durées qui nous sont
apparues fluctuantes au fil des heures, des jours, des semaines, voire des mois,
liées à la nature même des événements vécus.
Nous étions << dans le temps » et « en dehors du temps » : inscrits dans le temps qui
s'écoule au sein d'une réalité subie, mais aussi en dehors de << notre temps », celui
qui était notre quotidien avant l'enlèvement.
Nous nous souvenions de petites phrases entendues ou que nous avions également
pu diie, petites phrases prononcées ici ou là : « il me faut mieux gérer mon temps ))
ou bien << s'organiser pour gagner du temps » … Mais voilà, curieusement, alors que
rien apparemment ne nous imposait une quelconque gestion de journées qui
pouvaient se répéter à l'identique, la mise en place d'un rituel quotidien tendant à
dépasser cette attente figée, nous est apparu essentiel sinon vital.
Aussi tenter d'évoquer à I'occasion de ces journées, comment vaille que vaille nous
avons essayé << de résister au temps »> m'intéresse tout particulièrement. »
12h00 Vernissage de l'exposition photo de Dominique Clerc : Enjoy & the city : variations sur le thème de la résistance à l invasion des loisirs et à l obsession du patrimoine.
Dominique Clerc , photographe fictionnel, parisien et snob en déplacement dans les Cévennes avec des intentions pacifiques. Site : Www.dominiqueclerc.com
13h00 Repas (13 euros tout compris)
14h30/16h Atelier écriture animé par Brigitte Bernet : « Histoires d'avant, d'après, de l'instant »
Nous avons tous des visions différentes du temps … racontons, écrivons, écoutons …
14h30 Floran Augagneur : Quel temps pour le Parlement du futur ?
F.Augagneur, philosophe des sciences, ancien enseignant à l'Institut d'Etudes Politiques de Paris et ancien directeur des études de la fondation Terra nova, il a été conseiller scientifique au sein de la fondation pour la Nature et pour l'Homme. Il a participé en 2017 à l'ouvrage collectif « Inventer la démocratie du XXI ème siècle »
16h00 Raphaëlle Branche : Résister au temps colonial ? Comment retrouver les traces des peuples dominés ? R.Branche, historienne, et rédactrice en chef de « Vingtième Siècle », revue d'histoire et membre du Conseil Supérieur des Archives.
L'histoire coloniale offre un terrain particulièrement propice à qui veut réfléchir à la résistance au temps. En effet, l'entreprise de domination coloniale est aussi une prise de possession du temps. On pourra voir, à partir du cas de l'Algérie française, comment les colonisateurs ont entrepris de dominer les habitants d'Algérie au cœur de leur identité. En retour, des Algériens ont lutté, à bas bruit ou plus ouvertement, et insisté pour faire entendre leurs points de vue. Maintenir vives les mémoires de la résistance à la colonisation, ou de l'oppression elle-même, participe de cette résistance. On pourra s'appuyer sur des exemples précis et se demander à partir de quels matériaux il est aujourd'hui possible de retracer cette histoire.
17h30 Didier Harpagès : » Quel avenir pour le travail ? Il est grand temps de prendre le temps de prendre son temps. Qu'est-ce qu'on attend ? »
Il est grand temps de prendre le temps de prendre son temps. Qu'est-ce qu'on attend ?
Travailler moins pour travailler tous, travailler moins pour vivre vieux, pour vivre mieux. Mais aussi travailler moins et travailler mieux. Réduire la quantité de travail, augmenter sa qualité, convoquer la créativité, la beauté, le plaisir. En somme, se mettre au ''travail'' pour redonner au travail la dimension humaine dont il n'aurait jamais dû se départir et se réapproprier la question de la richesse : qu'allons-nous produire ? Quand, comment et pour qui ?
Didier Harpagès a accompli ''plus de quarante années de bons et loyaux services'' en tant que professeur de sciences économiques et sociales. Il est le co-auteur avec Serge Latouche de Le temps de la décroissance (Thierry Magnier 2010, repris en 2012 par Le Bord de l'Eau). Il a publié par la suite Questions sur la Croissance, Mythes et perversités (Sang de la Terre, 2012), livre destiné plus encore que le précédent, à initier au projet de la Décroissance un public de jeunes et de lycéens. Est sorti en octobre 2017, Mourir au travail ? Plutôt crever ! Ce qu'est le travail et ce qu'il pourrait être. (Le Passager Clandestin). Il écrit régulièrement pour le site Reporterre.
21h00 Soirée au temple de Mialet : « les Polyphonies bourlingueuses », chants du monde, concert a capella.
Entrée à participation libre au profit des familles réfugiées de St Jean du Gard
LES POLYPHONIES BOURLINGUEUSES Nous sommes un groupe vocal d'Aix-en-Provence, conduit par Marie Prost.
Nous vous invitons à un voyage à travers les chants des traditions populaires,passant par l'Occitanie, l'Italie, les Balkans, la Pologne, la Biélorussie,la Géorgie, la Turquie, le Moyen-Orient, le Ghana, le Nigeria, Haïti,le Brésil et d'autres encore.
Ces chants expriment la vie quotidienne, les luttes, l'imaginaire et la spiritualité de ces pays.
LE COLLECTIF
Depuis 2016, des associations de Saint-Jean-du-Gard (Cévennes
sans frontières, Oustal, Restos du coeur, Paroisse réformée,
Association Abraham Mazel) et des personnes motivées ont regroupé
leurs forces pour accueillir une famille Tchétchène sans aucun
revenu. Cette famille de cinq personnes est maintenant
parfaitement intégrée. Depuis 2017, le comité soutient
également une famille Ingouche de trois personnes.
Le comité organise régulièrement des actions de solidarité
pour recueillir les fonds nécessaires.
Vous pouvez participer à cet accueil en versant votre
contribution au n° de compte de l'EPI/APA,
36 rue de la Baraque 30460 Lasalle,
avec la mention « Familles St-Jean-du-Gard ».
Un reçu fiscal peut être demandé
(Renseignements:06 84 28 36 49).
Dimanche 1er juillet
Maison Mazel, Falguières
9h30/12h30 Atelier KERFAD (Renne): L'urgence des luttes, lutter contre l'urgence;
Cet atelier est supprimé!
11h00 Christian Hottin : « Le temps de la mémoire, la mémoire du temps. »
Conservateur en chef du patrimoine et directeur des études de l'Institut national du patrimoine.
Domaines de recherche : Archives, architecture et patrimoine des institutions scientifiques et culturelles, patrimoine culturel immatériel, ethnologie du patrimoine.Il est l'auteur avec Yann Potin de « Le patrimoine. Pourquoi ? Comment ? Jusqu'où ? »
12h30 Lecture de morceaux choisis : « Quelques instants avec Proust, Recherche du temps perdu » par Xavier Marchand.
Metteur en scène, directeur de la compagnie Lanicolacheur, Xavier Marchand s'intéresse à un théâtre du langage, du verbe, s'appuyant généralement sur des écrits non-théâtraux.
13h00 Repas (13 euros tout compris)
14h30 E. Lowen : L'homme immortel, rêve de science-fiction ou réalité de demain ? Le transhumanisme n'est pas un humanisme.
E.Lowen est philosophe, directeur de l'Université Populaire de Philosophie de Toulouse, spécialisé sur les révolutions scientifiques et leurs conséquences culturelles.
16h Eckart Birnstiel: Histoire de la mesure du temps.
E.Birnstiel est professeur émérite d'histoire de l'Université Toulouse II Le Mirail.
17h Synthèse « gesticulée » animée par Eric Reignier
18h Apéritif festif avec lectures théâtralisées par l'atelier théâtre emmené par Jean Delval et scène ouverte.Petite restauration à petit prix.Bienvenue à tous!
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